Ficaria verna
Ficaire
← Ficaria ← Renonculacées
Plante des sous-bois humides en zone tempérée, la ficaire est l'une des premières à fleurir. C'est une plante qui a développé diverses stratégies pour se multiplier. Ses propriétés rubéfiantes l'associent principalement au traitement des hémorroïdes.
[Page en cours de rédaction.]
Fr : Ficaire fausse-renoncule, Eclairette,
Indigène en Europe et au Maghreb, introduite en Amérique du Nord.
Toxique (irritante).
Médicinale |
Sommaire
Taxonomie
[ Plante ← Chlorobionte ← Embryophyte ← Trachéophyte ← Spermatophyte ]
- Angiosperme
- Classe : Magnolopsida
- Ordre : Ranoncuales
- Famille : Astéracées
- Genre : Ficaria
- Espèce : Ficaria verna (Synonymes : Ranunculus ficaria, Ficaria ranunculoides)
- Sous-espèces : Ficaria verna subsp. fertilis, Ficaria verna subsp. verna (bulbilifer), Ficaria verna subsp. ficariiformis
- Variétés : ‘Brazen Hussy', 'Collarette', ‘Purpurea’, ‘‘Aurantiaca’, ‘Flore Pleno’, ‘Elan’...
- Sous-espèces : Ficaria verna subsp. fertilis, Ficaria verna subsp. verna (bulbilifer), Ficaria verna subsp. ficariiformis
- Espèce : Ficaria verna (Synonymes : Ranunculus ficaria, Ficaria ranunculoides)
- Genre : Ficaria
- Famille : Astéracées
- Ordre : Ranoncuales
- Classe : Magnolopsida
Morphologie
- Port :
- herbacée, décombante
- Taille : 10 à 25cm,
- herbacée, décombante
- Feuilles :
- Alternes ou opposées
- Pilosité : Glabre
- Limbe : cordiforme, épais, luisant, vert plus ou moins foncé avec des nervures plus claires, pâles. Parfois des tâches foncées.
- La sous-espèce 'bulbilifer' (subsp. verna) produit des bulbilles à la base des pétioles.
- Fleurs :
- Fruits : akènes, sec, indéhiscent.
- Tiges souterraines : La tige souterraine porte des tubercules ayant la forme de massues ou de fuseaux. Ce sont des organes tubérisés qui se rident lorsqu'ils se vident de leur réserve et qui se détachent facilement pour assurer la multiplication végétative de la plante.
- Racines : Blanchâtres et ramifiées à partir de la tige souterraine
- Odeur :
- Feuilles : âcre au froissement (protoanémonine)
- Fleurs : inodores ?
- Tubercules : inodores ?
- Feuilles : âcre au froissement (protoanémonine)
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Feuilles
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Boutons floraux
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Inflorescence
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Tubercules
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Infrutescence
Biologie
La ficaire est une plante vivace dont les parties aériennes disparaissent à la saison chaude (géophyte) et réapparaissent lorsque les températures sont suffisamment fraîches.
Cycle biologique
Automne : Activation des racines absorbantes, débourrement des bourgeons. Les premières feuilles apparaissent en novembre.
Hiver : Les tubercules se vident de leurs réserves pour assurer la croissance de la plante.
Printemps : De nouveaux tubercules se forment et accumulent les sucres synthétisés par les feuilles.
Eté : Dès la fin de la floraison (en mai), la partie aérienne de la plante meurt, ne subsistent alors que les nouveaux tubercules et le bourgeon dormant.[1]
Période de floraison : Janvier à avril.
Période de fructification : Mai, juin.
Reproduction sexuée
*
La ficaire est une hermaphrodite dichogame : ses fleurs sont allogames mais les gamètes males et femelles ne sont pas produites simultanément. La fleur a besoin de la présence d'insectes (syrphes, abeilles, méligèthes...) pour être fécondée (entomogamie).
La plante, qui commence à fleurir dès le mois de janvier, a développé une stratégie pour protéger ses fleurs du froid et de l'humidité (la nyctinastie). Ses fleurs s'ouvrent le matin et se referment le soir, et restent également fermées si le temps est pluvieux ou trop gris.
L'iridescence des pétales, qui reflètent les rayons ultraviolets, servent de guide à nectar permettant d'attirer les rares pollinisateurs qui sortent en cette période précoce de l'année.
Si certaine sous-espèce sont carrément stériles, la germination d'une graine de ficaire est souvent considéré comme exceptionnelle.
Multiplication asexuée
Tubercules
Les tubercules permettant la survie de la plante s'en détachent très facilement si celle-ci est arrachée ou malmenée. Chaque tubercule, dispersé par exemple par l'outil du jardinier, engendrera un clone de la plante.
"Bulbilles"
La sous-espèce 'verna' ou 'bulbifer', dont les fleurs sont stériles, présente à la fin de la floraison à l'aisselle de ses pétioles de petits organes de la taille de grains de blés. Ce ne sont pas à proprement parlé des bulbilles mais plutôt des sortes de tubercules aériens qui, tombant sur le sol puis dispersés par les pluies, permettent à la plante de se reproduire.
Constituants chimiques
Amidon (tubercules)
Bêta-Carotène
acide ascorbique
Saponines:
Ficarine, Acide oléanolique, Hédéragine
Lactones:
Protoanémonine (anémonine après séchage)
Écologie, phytogéographie
Milieu
Préférences climatiques
La ficaire est une plante des climats tempérés qui peut pousser jusqu'à 1600m d'altitude.
- Ensoleillement : hémisciaphile (1000 lux), elle préfère l'ombre mais tolère l'ensoleillement
- Températures : planitiaires (des plaines) à montagnardes (T° moyenne ≈ 7 à 10°C). Supporte des températures jusqu'à -15°C.
- Humidité : ≈ 80% d'humidité dans l'air
- Continentalité : moyenne (continentale autant qu'océanique)
Sol
La ficaire est une plante des sols humides, engorgés en eau au moins une partie de l'année mais pas innondés.
Préférences de sols
- Réaction pH : basophile (sols optimums dont le pH se situe entre 7 et 7,5)
- Humidité : mésohydriques
- Texture : sols denses, type argileux
- Nutriments : méso-eutrophile (sol modérément riche en azote)
- Salinité : ne supporte pas le sel
- Matière organique : mull actif (sol humifère avec pédofaune : vers de terre, etc)
Bio-indications
La présence de ficaire peut-être le signe d'une hydromorphie, d'un sol dont l'engorgement en eau est trop important et qui peut donc être asphyxié. La plante révèle par ailleurs souvent un excès de matière organique d'origine végétale qui a du mal à se décomposer. [2].
Biotopes
- Biotope primaire
Forêt alluviales caduques (ripisylve : aulnes, frênes, noisettiers, peupliers blancs...).
- Biotopes secondaires
Fossés, haies de bocages, bords de chemins, talus boisés...
Classes de phytosociologies :
10/3 Sous-bois herbacés médio-européens, planitiaires à montagnards.
Relation aux espèces voisines au sein du milieu
La ficaire peut nuire à la présence des autres espèces herbacées à cause de sa faculté à se répandre et à former des tapis denses.
Démécologie
Propagation
La multiplication végétative de la ficaire, par les tubercules et les "bulbilles" lui permet de se propager avec beaucoup de vigueur, d'autant plus si le sol est remué par l'action de l'homme ou du sanglier par exemple.
Phytogéographie, répartition
Répartition globale
vv.
Europe, Méditerranée
France métropolitaine
Arctique
Sud de l'Afrique
Australie
Antarctique
Chorologie (origine et évolution de l'espèce)
Conservation et politiques de protection
LUICN considérée comme mauvaise herbe ou comme plante invasive.
la Loi
Relations plantes et animaux, zoopharmacognosie
Sources, ressources et notes
Voir aussi la page Sources, ressources et liens.
Livres
Audiovisuel
Articles, revues
Thèses, ouvrages universitaitres
Sur Internet
Jardins, collections, expos
Notes
- ↑ "Les études menées par Jean-Claude Courduroux dans les années 1960 au laboratoire de botanique de Clermont-Ferrand ont montré que le cycle biologique de la Ficaire est sous la dépendance de la température. L'été, la Ficaire présente une période de dormance totale qui se prolonge tant que les températures restent élevées. A l'automne, des températures fraîches pendant une période prolongée (15°C maximum pendant au moins 10 à 12 semaines) sont nécessaires pour lever cette dormance estivale et pour la reprise de l'activité végétative. La température agit également au moment de la tubérisation mais de manière plus complexe. Des basses températures pendant un temps assez long (au moins 12 semaines à 6°C) sont indispensables pour obtenir la tubérisation de Ficaire mais il faut également que des températures élevées succèdent au froid pour l'expliciter (2 semaines à 26°C suffisent). Les basses températures de l'hiver sont en fait nécessaires à l'induction d'une aptitude à la tubérisation alors que l'adoucissement des températures qui s'ensuit est indispensable au déclenchement brusque de la tubérisation à la sortie de l'hiver, une fois que l'aptitude à la tubérisation a été acquise." in "La Ficaire, une fausse renoncule, Département de biologie de l'ENS de Lyon"
- ↑ L'encyclopédie des plantes bio-indicatrices, Gérard Ducerf.
- ↑ 3,0 et 3,1 from Kewscience, Royal botanic Gardens, Plants of the World online